Qu'est-ce que le jeûne intermittent ?
Le jeûne intermittent est simple. C’est un programme qui divise votre journée en deux parties : une fenêtre pour s’alimenter et une fenêtre de jeûne. Alors que la plupart des régimes sont axés sur ce que vous mangez, un programme de jeûne intermittent lui, l’est plutôt sur QUAND vous mangez.
La structure du jeûne intermittent vise à tirer le meilleur parti des processus métaboliques naturels de votre corps. Il contribue à une santé optimale à long terme.

Le jeûne intermittent a pour but de purifier son corps d’une alimentation pas toujours bénéfique, de ses excès et des toxines engendrées. Il permet de mettre sur pause les organes émonctoires, que sont le foie, les reins et la peau.
Lors de ce jeûne, le corps utilise le glucose circulant dans le sang ou dans le foie pour continuer à bien fonctionner. Lorsque le glucose circulant est épuisé, le corps va puiser dans les lipides pour générer de l’énergie. Conséquence : cela contribue à déstocker les graisses.
En entraînant votre corps à brûler les graisses pour obtenir de l’énergie, le jeûne intermittent fera appel à ses mécanismes naturels de perte de poids.
Comment fonctionne-t-il ?
Aussi appelé "fasting" en anglais, le principe du jeûne intermittent est de ne plus s’alimenter durant 12 à 16 heures d’affilée.
On choisit le repas le plus facile à enlever car il est très important de ne pas générer de privation. De plus, celui-ci sera d’autant mieux suivi s’il s’insère facilement dans votre rythme de vie, dans votre cadre familial.
A chacun de l’adapter selon sa convenance. Si vous avez une activité intense la journée ou que le petit-déjeuner est votre repas préféré, vous pouvez parfaitement vous priver du dîner. Le jeûne s’organise alors de la façon suivante : petit-déjeuner, déjeuner et collation. La prise de nourriture s’arrête vers 17 heures, pour ne reprendre que vers 7-8 heures le lendemain matin.
A l’inverse, si on préfère garder le repas en famille le soir, on supprimera le petit-déjeuner. On jeunera par exemple de 20h jusqu’au lendemain midi.
Mais si la nourriture solide est supprimée, il est important de maintenir une bonne hydratation. Consommer de 1,5 à 2 l de liquide non sucré bien sûr (eau, thé, tisane...) est primordial pour un bon drainage. On supprime le café pour ne pas solliciter les intestins.
Pourquoi 16 h de jeûne ?

Ce temps sans apport alimentaire permet au corps d'aller puiser dans ses réserves pour continuer à fonctionner, et donc de brûler des graisses. Quand le corps est ainsi mis au repos côté digestion, des mécanismes de nettoyage et réparation cellulaires, comme l'autophagie vont être activés. Et on sait qu'il faut à minima 12 h de jeûne pour que cela puisse se passer. Et les études indiquent qu'autour de 16 h on obtient les meilleurs résultats (sans que ce soit stressant non plus pour l'organisme). 16 h de jeûne c'est donc le "meilleur rapport qualité/prix".
Bien-sûr, si c’est un premier essai, on écoute son corps, on tente l’expérience.
Si on ne tient pas 16h car la faim se fait trop ressentir, ce n’est pas grave. On y va tranquillement, à son rythme. Le lendemain, le jeûne sera peut-être un peu plus long.
Ne pas oublier que la « peur » d’avoir faim peut être un frein. Mais les réserves dont nous disposons permettent à l’organisme de fonctionner sans aucun problème bien au-delà de 16h.
Combien de temps dure-t-il ?
Il n’y a aucune durée stricte. Dans le cadre d’une perte de poids, il est recommandé un jeûne intermittent d’une semaine complète. En revanche, si c’est en vue d’un bien-être digestif, un jeûne d’une à deux journées par semaine suffit amplement.
A qui s’adresse-t-il ?
Uniquement aux adultes en bonne santé. Ce mode alimentaire est également déconseillé chez la femme enceinte et allaitante, les enfants et les adolescents.
Déconseillé également aux personnes âgées, aux personnes en sous-poids ou souffrant de troubles de l’alimentation ou bien encore de troubles de régulation de la glycémie.
Quels sont les aliments autorisés ?
Sur les repas de la journée non jeûnés, tous les aliments sont autorisés : céréales et légumineuses, viandes, poissons et œufs, produits laitiers, fruits et légumes, même pâtisseries et confiseries.
En revanche, sur le repas jeûné, seule la boisson est autorisée. Je préconise une eau peu minéralisée qui contribue au nettoyage, une tisane drainante (reine des prés, queue de cerises, ou mélange tout prêt) ou le thé vert pour aider la perte de poids. Certains autorisent le café, le bouillon... A vous de voir ce qui vous convient le mieux. Mais le repos digestif reste l’objectif premier et n’oublions pas que nous sommes composés à 70% d’eau, pas de tisane !
Quels sont les aliments interdits ?
Sur les deux-trois repas principaux, si le jeûne intermittent a pour objectif une perte de poids, les sucreries, pâtisseries, confiseries… sont à éviter.
Au cours du repas jeûné, l’alimentation solide est interdite. "Le café est aussi déconseillé car il demande un travail de digestion au foie
Le jeûne intermittent est-il facile à suivre ?
Oui, s’il se fait sur une phase courte. Lorsque la faim se fait sentir, compenser par l’absorption de liquide peut être une bonne alternative. En remplissant l’estomac, il coupe l’envie de manger. S’occuper l’esprit permet aussi de se détourner sa faim.
Enfin, en allant se coucher tôt, jeûner le repas du soir est plus facile.
Choisir de ne pas prendre de petit-déjeuner vous offre du temps pour une activité de votre choix, comme la lecture, la balade, la méditation... qui viendra compléter les bienfaits de ce repos physiologique
Conclusion
L’un des principaux avantages du jeûne intermittent est qu’il vous permet de renouer avec votre vraie faim. Apprenez à l’écouter sans vous enfermer dans des protocoles trop compliqués qui ne correspondent pas à vos besoins. La qualité de votre digestion, de votre sommeil, ainsi que votre énergie et votre humeur au quotidien étant quatre bons indicateurs vous permettant de savoir si vous faites les choses de la bonne manière ou pas.